MONTPELLIER
418, Mas de Verchant
34 000 MONTPELLIER
Karima, 46 ans, atteinte d'un handicap invisible, est Présidente de l’association « Partageons Ensemble 34 » et œuvre depuis une dizaine d’années pour le lien social entre les quartiers prioritaires de Montpellier. Issue du dispositif QVP (Quartiers Prioritaires de la Politique de la ville), cette montpelliéraine a eu l’idée de son projet à la suite d’une mauvaise expérience personnelle : trouver un logement aux normes PMR pour accueillir en vacances un membre de sa famille. Outre le temps perdu car il n’y avait pas d’offre structurée sur une région pourtant très touristique et une ville respectueuse des normes « handicap », les logements affichés comme PMR ne l’étaient jamais vraiment.
Son profil et son projet ont retenu toute notre attention portant parfaitement les valeurs d’inclusion de nos engagements : la différence, la diversité et l’émancipation de la femme ainsi que la liberté de mobilité que propose « Lilee.fr ».
« Lilee.fr » est une plateforme web dans le but de faciliter les recherches de de logements PMR (personne à mobilité réduite) aussi bien dans la mise en relation que l’accompagnement dans la recherche. Les logements proposés du parc privé comme public ont été vérifiés et validés par des professionnels de l’aménagement de handicap.
La plateforme vise rapidement la centaine de références en Occitanie, sa région de naissance, pour étendre son offre dans un second temps en France mais aussi à l’étranger. La startup montpelliéraine envisage une levée de fonds.
Eric, né en 1964, a grandi au Plessis-Trévise porté par la culture d’une ville marquée par le développement de l’ensemble des mouvements Emmaüs. Il est issu d'une famille d'ouvriers du cinéma et diplômé de formation à l'École Nationale Louis Lumière. Il travaille comme cadreur, assistant réalisateur et chef opérateur durant une décennie puis écrit et réalise trois courts-métrages. Poursuivant sa carrière par plusieurs réalisations dont des épisodes de la série télé culte anglaise « RENFORT REJECTS ». Atteint d'un handicap physique, il créé, en 2003, l’association ACT’PRO, principal organisme français de formation aux métiers de l’audiovisuel et du journalisme pour des personnes handicapées physiques, psychiques et des jeunes déscolarisés de quartier en difficulté.
Depuis 2005, il porte avec son association Act’Pro, le dispositif JARIS (Journalistes Apprentis Reporters Interviewers Solidaires), un programme novateur, social et solidaire pour l’autonomie, la responsabilité, la dignité et l’égalité des chances pour les personnes en situation de handicap. Avec le patrimoine, le sport, les arts, le journalisme et l'image comme outils d'insertion, JARIS est un dispositif unique en France qui permet exclusivement aux travailleurs handicapés de se former et de se professionnaliser dans les secteurs des médias, de la communication, de la production audiovisuelle. Dans ce prolongement, Eric va développer une société de production de fictions cinématographique et télévisuelle « CAN I FILM » pour produire des courts-métrages, des documentaires et des longs-métrages favorisant l’émancipation de talents handicapés, de l’écriture à la réalisation, et changeant radicalement le regard sur le handicap en utilisant les mots, les images et les sons justes.
Formée aux outils d'animation, animatrice de réseaux, Sandra Dranne Foussier, 41 ans, aime tisser des liens entre des personnes qui ont des langages différents et un intérêt commun. Cette "fonctionnaire hybride" comme elle aime se définir évolue dans la fonction publique territoriale, l'économie sociale et solidaire et le milieu artistique depuis 15 ans qu'elle exerce. Cette professionnelle de l'animation et de la facilitation souhaite apporter sa contribution à la transformation de l'action publique en accélérant l'inclusion des personnes en situation de handicap car on ne connaît que ce que l'on a vécu. « Je crois beaucoup à l'apprentissage par l'expérience. C'est une chose de connaître la signification de l'acronyme RQTH. C'en est une autre d'écouter les témoignages des personnes concernées. Je veux faire appel à l'intelligence émotionnelle des acteurs concernés. Cela doit se passer en collectif et non plus en individuel".
« Singulières » répond à une cible captive : les collectivités. Engagées dans une forte dynamique ces dernières années, les collectivités, dont les taux d’obligation d’emploi des personnes handicapées est fixé à 6 par la loi des effectifs valides en EQTP de la structure, pulvérisent ce taux avec une moyenne à 6,62% avec des pointes régulièrement constatées entre 8 et 11%.
Mais les malentendus entre population valide et invalide persistent ! Et si le temps d'un jeu de société on prenait la place des uns, des autres ? En mobilisant les techniques de "serious games", ces jeux sérieux qui font fureur parmi les startupeurs, « Singulières » propose une solution ludique et créative de sensibilisation les managers et les collaborateurs.trices, des organisations publiques, sur les freins que rencontrent chaque jour les personnes en situation de handicap et notamment les femmes dans leur parcours pour accéder, intégrer, évoluer au sein de la fonction publique. Provoquer les prises de conscience par un jeu de société : « Alors, c'est à qui de lancer le dé ? »
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